top of page

Portrait de Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf, les précurseurs de la République du Sénégal

Le Sénégal est réputé comme l’un des pays les plus stables d’Afrique, il n’y a jamais vraiment eu de coup d’état. Sur le reste du continent, le pays apparaît donc comme un modèle : une république démocratique où des partis d’opposition peuvent exister. Ce modèle a pu se construire grâce à des « hommes éclairés », déterminés à changer l’Afrique aux yeux du monde mais surtout de ses habitants. Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf en font partie.



Léopold Sédar Senghor, premier président de la République du Sénégal (1906-2001)


Né en 1906 à Joal, il passe son enfance à Djilor et obtient une bourse pour poursuivre ses études en France. C’est donc à Paris qu’il effectue une classe préparatoire littéraire à Louis-Le-Grand, qui lui permet d’intégrer la faculté de lettres de l’Université de Paris. En 1935, il est le premier Africain lauréat du concours d’agrégation de grammaire.

Il commence sa carrière en tant que professeur, tout en suivant en parallèle des cours de linguistique « négro-africaine », désireux de libérer l’Afrique des chaînes de l’ignorance.

En 1939, il est enrôlé dans un régiment colonial, puis est fait prisonnier par les nazis un an plus tard et passe deux ans dans les camps, où il rédige de nombreux poèmes.



Senghor rentre au Parti Communiste après la Seconde Guerre mondiale, et est rapidement élu député à l’Assemblée Nationale : les colonies viennent alors d’obtenir le droit d’être représentées. Il fonde en 1948 le Bloc démocratique sénégalais, et est partisan d’un modèle associatif d’Union des États confédérés au sujet des territoires africains.

Il entre alors vraiment dans la vie politique en 1956 alors qu’il est élu maire de Thiès, avant d’être élu ministre conseiller du gouvernement Michel Debré. En parallèle, il continue de se présenter comme un défenseur du fédéralisme pour les États africains indépendants.


Le Sénégal proclame alors son indépendance le 20 août 1960, et Senghor est élu le 5 septembre 1960 premier Président de la nouvelle République du Sénégal. Il sera ensuite réélu 4 fois, faisant de lui le président du Sénégal durant 5 mandats, soit 20 ans.


Durant ses mandats, Senghor souhaite maintenir des liens forts avec le monde occidental, et en particulier la France. Sa politique fait progresser le pays dans plusieurs domaines : l’éducation, l’économie, et l’exportation de sa culture, surtout en France. Beaucoup voient en Senghor une contribution majeure à la stabilité politique du pays.


Son engagement est également présent dans sa poésie, en particulier l’engagement de la négritude, désirant redonner de la valeur à une Afrique qui a été dépossédée de son pouvoir.



Abdou Diouf, second Président de la République du Sénégal (1935-)


Né en 1935 à Louga, il passa son enfance à Saint-Louis. Il poursuit ses études par une licence de droit à Dakar, où il s’implique en parallèle dans le monde associatif. Il poursuit en France à l’École nationale de la France d’outre-mer.

Suite à l’indépendance du Sénégal, il rentre en France afin de s’engager pour ce nouvel État.

Il occupe très tôt des postes à haute responsabilité, et sera même directeur du cabinet du président Senghor en 1963, avant d’être secrétaire général de la République la même année.

Il est nommé en 1968 Ministre du Plan de l’Industrie, sous la présidence de Senghor, et il est alors en charge d’établir un plan de relance pour l’industrie, pour l’agriculture, ou encore pour l’éducation.


Il est le Premier Ministre de Senghor durant ses deux derniers mandats, et à la suite de la démission de celui-ci en 1981, Abdou Diouf devient le 2ème Président de la République du Sénégal.


Il mène une politique d’émancipation et d’ouverture du pays sur le monde. En premier lieu, il supprime les délits de presse et libère petit à petit le secteur des médias.


D’un point de vue économique, il souhaite construire un État moderne. Il ouvre notamment le pays au tourisme, en créant entre autres des stations balnéaires et en construisant divers complexes hôteliers. Cette nouveauté permet au Sénégal d’avoir un taux de croissance de 6% en l’an 2000.


Il met également en place une politique de décentralisation, permettant la création d’hôpitaux régionaux ou d’écoles élémentaires, et priorise aussi l’accès à l’eau potable.


Il est Président jusqu’en 2000 et son successeur sera Abdoulaye Wade. Son mandat est reconnu pour l’approfondissement de la démocratie et de la liberté au Sénégal.



Deux Hommes, 40 ans de présidence et une forte contribution à la stabilité du Sénégal


Senghor et Diouf marquent l’histoire du Sénégal pour leur fort engagement. Ils ont tous deux œuvré pour le progrès dans le pays, en matière d’économie, de culture, mais aussi d’éducation. En effet, bien que cela soit un objectif premier dans chacun des gouvernements, les conditions pour y accéder restent particulièrement inégales. C’est pourquoi Schola Africa a décidé de se rendre dans le pays depuis 2018. Afin de favoriser l’accès à l’éducation, nous avons déjà pu y ramener du matériel scolaire, des lampes solaires, et achevé la construction de salles de classes. Les années futures sont décisives pour le pays, qui voit son taux de scolarisation augmenter de manière confiante.


bottom of page