Le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres au monde, classé 184e pays sur 191 dans le rapport de l’IDH du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Cependant, ces dernières années, le pays a connu une forte croissance économique tirée par la production d’or et de coton.
La structure de l’économie du Burkina Faso
L’économie burkinabè repose en majeure partie sur 3 secteurs : l’agriculture, le commerce et l’industrie minière.
L’agriculture est un pilier majeur de l’économie burkinabè. Depuis l’indépendance du pays en 1960, la part de l’agriculture est pratiquement restée inchangée et emploie environ 40% de la population active. C’est tout particulièrement le coton qui est la principale culture de rente de cette économie. En effet, le Burkina Faso est l’un des plus grands pays exportateurs de coton d’Afrique de l’Ouest avec une production qui a quadruplé au cours des dix dernières années.
Par ailleurs, ces dernières années l’économie du Burkina Faso a été stimulée par l’essor de l’industrie minière de l’or. Le Burkina Faso est le 5e pays exportateur d’or en Afrique et cette activité représente 77% des exportations totales du pays. Cela contribue de manière significative à l’économie du Burkina Faso mais rend le pays très sensible aux fluctuations de prix de cette matière première.
Evolution économique du Burkina Faso ces dernières années
En 2022, l’économie du Burkina Faso a connu un fort recul de croissance de 1,5%. Cette diminution a été causée par une combinaison de chocs autant internes (coup d’Etat, insécurité des zones minières) qu’externes (crise énergétique et alimentaire). La crise russo-ukrainienne a également engendré une dépréciation du FCFA par rapport au dollar américain. Ceci a créé de l’inflation, un renchérissement des importations, une baisse du pouvoir d’achat ainsi qu’une hausse de la dette publique libellée en dollar. De plus, le modèle économique burkinabè repose en grande partie sur l’exportation, ce qui se traduit par une forte sensibilité à la volatilité des marchés et des évènements mondiaux.
À moyen terme, la croissance réelle devrait retrouver la trajectoire qu’elle possédait avant le Covid-19. En 2024, la croissance est projetée à 5,5% avec une inflation estimée à 2% en moyenne. Cette croissance est tirée en grande partie par le secteur tertiaire avec une contribution de 3 points de pourcentage. Les secteurs primaire et secondaire représentent, quant à eux, 1,3 et 1,2 point de pourcentage. Dans l’hypothèse d’une amélioration de la sécurité et de la mise en œuvre de réformes clés favorables au secteur privé (climat des affaires, énergie, mines), la croissance pourrait atteindre 5,8% d’ici 2025, selon les derniers chiffres du Fonds monétaire international (FMI).
Комментарии